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Le projet « éducation aux médias » diagnostic (à Perpignan)
Ce projet, né dans les années 2014-2015, avait pour objectif de mettre en place des ateliers d’éducation aux médias. A l’époque des attentats islamistes de Toulouse et Paris, nous avons été sollicités par des institutions et nous nous sommes intéressés à l’influence des médias dans les radicalisations avec trois formations dédiées aux dangers de la radicalisation islamiste effectuées de par nos intervenants.
Par la suite, le candidat puis Président Trump et l’invasion des fake news, le complotisme qui s’est développé autour de la pandémie Covid-19 nous ont donné raison sur la pertinence de notre initiative. L’actualité du moment avec la guerre en Ukraine et les réfugiés, la Russie, les élections présidentielles françaises… chaque jour un sujet s’ajoute à la liste. Nous nous sommes rendu compte qu’en effet, dans tous les domaines les fake-news avaient des prophètes et des suiveurs et que l’unique manière de les combattre était de décrypter l’information et de développer la connaissance du langage de l’information et de ses sources, d’apprendre à différencier les vérités des fausses vérités, et ainsi inciter le public à réfléchir sur la nature des informations et leur véracité. |
ACTUELLEMENT :
Le projet « éducation aux médias » : diagnostic
Notre connaissance des habitants des quartiers populaires de la ville de Perpignan est notoire : depuis vingt ans notre intervenant sillonne les quartiers Nord et Sud. A remarqué la proximité des enfants avec leurs parents, de préférence les mamans, et des enfants entre eux. Bien que Français, leurs différentes origines font qu’ils manquent parfois de vocabulaire pour comprendre certains mots ou sujets traités dans les informations presse, radio ou télévision et du nouveau média apparu récemment, Internet ; le fait que tout le monde puisse poster ses opinions, des informations sans origine vérifiée, crée des tendances fantaisistes et l’unique manière de combattre cette invasion de fake news c’est l’instruction et la connaissance des informations et de leurs origines et "fabrication".. Le projet « éducation aux médias » : première étape
Notre intervenant a rencontré des parents d’une école du Bas Vernet (Victor Duruy) à l’occasion de nos interventions avec le centre social et le conseil citoyen effectuées depuis l’année 2015 et malheureusement interrompues à cause de la pandémie. Ces parents manifestaient une certaine angoisse sur les perspectives futures de leurs enfants dans un monde ou discriminations et racisme s’opposent à tolérance et bienveillance. Les parents, des mamans en général, étaient très positives pour la mise en place de ces rencontres, elles ont trouvé des points très positifs :
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EN FRANCE
L'information et les médias dans l'enseignement français avant l'éducation aux médias et à l'information.
Depuis 1973, dans les établissements du secondaire, le Centre de documentation et d'information (CDI) est un lieu didactisé dédié aux apprentissages associés à la notion d'information4. La circulaire de missions du 13 mars 1986 confirme le rôle des personnels responsables du CDI pour ces apprentissages, avec l'Initiation à la recherche documentaire (IRD)5. En 1989, la création du CAPES de documentation est une nouvelle étape pour instituer des apprentissages info-documentaires sous la responsabilité du professeur documentaliste.
En 1983, est créé le CLEMI, Centre de liaison pour les moyens d’information, devenu en 2007 le Centre de liaison de l'enseignement et des médias d’information. Cet organisme fait partie du réseau CANOPE et sert à promouvoir et accompagner l'éducation aux médias dans les établissements du primaire et du secondaire. Les médias sont compris ici comme les médias d'information, avec des partenariats proposés avec des chaînes de télévision et des stations de radio. Peu à peu le CLEMI a proposé un accompagnement des enseignants également pour l'utilisation d'outils de production et d'expression à utiliser avec les élèves, dans le sens d'une « éducation par les médias ». Aujourd'hui le CLEMI développe des outils pour les enseignants pour travailler avec des médias en classe (journal imprimé, webradio, webTV...), avec un ensemble de conseils relatifs au droit de l'information.
Depuis 1973, dans les établissements du secondaire, le Centre de documentation et d'information (CDI) est un lieu didactisé dédié aux apprentissages associés à la notion d'information4. La circulaire de missions du 13 mars 1986 confirme le rôle des personnels responsables du CDI pour ces apprentissages, avec l'Initiation à la recherche documentaire (IRD)5. En 1989, la création du CAPES de documentation est une nouvelle étape pour instituer des apprentissages info-documentaires sous la responsabilité du professeur documentaliste.
En 1983, est créé le CLEMI, Centre de liaison pour les moyens d’information, devenu en 2007 le Centre de liaison de l'enseignement et des médias d’information. Cet organisme fait partie du réseau CANOPE et sert à promouvoir et accompagner l'éducation aux médias dans les établissements du primaire et du secondaire. Les médias sont compris ici comme les médias d'information, avec des partenariats proposés avec des chaînes de télévision et des stations de radio. Peu à peu le CLEMI a proposé un accompagnement des enseignants également pour l'utilisation d'outils de production et d'expression à utiliser avec les élèves, dans le sens d'une « éducation par les médias ». Aujourd'hui le CLEMI développe des outils pour les enseignants pour travailler avec des médias en classe (journal imprimé, webradio, webTV...), avec un ensemble de conseils relatifs au droit de l'information.
Dans leur pratique pédagogique, les professeurs documentalistes ont largement contribué au développement de l'éducation aux médias dans les collèges et lycées, en complémentarité avec l'initiation à la recherche documentaire et le développement de la production documentaire des élèves à l'issue des recherches. Dans les années 2000, le développement du parc informatique dans les collèges et lycées a favorisé cette évolution. Depuis 2004, les professeurs documentalistes sont davantage associés, dans leur formation, aux Sciences de l'information et de la communication, avec dans leur pratique des apprentissages qui participent d'un développement de la culture informationnelle des élèves : connaissance des environnements informationnels et numériques, savoirs relatifs à la recherche d'information et à l'exploitation de cette information pour des productions documentaires, connaissance des médias d'information, des médias sociaux, de l'histoire de la communication, développement de notions de droit de l'information6. On parle alors d'information-documentation ou d'apprentissages info-documentaires, en complémentarité avec l'éducation aux médias, avec des éléments communs avec l'informatique. Alors qu'il existe une formation initiale en information-documentation, pour le CAPES de documentation, il n'en existe pas pour l'éducation aux médias.
De la Media and Information Literacy (MIL) à l'éducation aux médias et à l'information (EMI)Avant les années 1990, les sciences de l'information étudient principalement les compétences relatives à la recherche d'information. La Media Literacy, un champ de recherche qui émerge aux alentours des années 1970, s’intéresse traditionnellement à l'analyse de l'information et à sa diffusion à travers différentes formes de médias.
De la Media and Information Literacy (MIL) à l'éducation aux médias et à l'information (EMI)Avant les années 1990, les sciences de l'information étudient principalement les compétences relatives à la recherche d'information. La Media Literacy, un champ de recherche qui émerge aux alentours des années 1970, s’intéresse traditionnellement à l'analyse de l'information et à sa diffusion à travers différentes formes de médias.
En 2003, l'UNESCO organise une conférence internationale à Prague pour débattre de l'importance de l’Information literacy7. Dans la déclaration qui en résulte, cette dernière est définie comme une clé pour le développement social, culturel et économique des pays, des institutions et des individus du XXIe siècle. La maîtrise de l'information devient indispensable dans le cadre du droit de chacun à pouvoir apprendre tout au long de la vie. En 2005, la conférence d'Alexandrie introduit de nouveau l'information literacy, présentée maintenant comme un droit de l'homme, nécessaire à la démocratie8. Elle a pour objectif de donner à tous les citoyens les moyens d’acquérir une réelle maîtrise de l’information.
En 2012, l'UNESCO parle désormais de Media and Information Literacy ou M.I.L9. Dans la traduction française du « programme de formation pour les enseignants », l’acronyme est traduit par E.M.I. (Éducation aux Médias et à l’information)10. Deux domaines distincts sont désormais associés : l’éducation aux médias (media literacy) et l'éducation à l'information (information literacy). En matière d'éducation à l'information il s'agit pour les élèves d'être capable de "reconnaître quand émerge un besoin en information puis de trouver, évaluer et enfin exploiter cette information"11. L'éducation aux médias a quant à elle pour objectif de permettre aux élèves de comprendre les fonctions des médias, d'en évaluer les effets, et d'être capable de les utiliser et de s'exprimer par leur biais. Aujourd’hui ces deux domaines sont fortement liés à la maîtrise du numérique (en matière de fonctionnement, d'évaluation, de production). Ainsi, les réflexions autour de la littératie de l'information englobent également les littératies médiatique et numérique. On parle alors de translittératie12. Les enseignants sont considérés comme les acteurs incontournables pour en promouvoir le développement.
Les trois grands domaines du programme de formation des enseignants sont :
- La connaissance et compréhension des médias et de l’information dans la perspective du débat démocratique et de la participation sociale ;
- L'évaluation des textes médiatiques et des sources d’information ;
- La production et utilisation des médias et de l’information.
L'EMI est une combinaison des Sciences de l'information et des Sciences des médias, au niveau mondial, en France sous l'angle des Sciences de l'information et de la communication. L’intérêt d'être un « lettré » en information et média est alors de se positionner dans la société numérique : nous aurions besoin d'être capable d'utiliser, de comprendre, de se renseigner, de créer, de communiquer et d'avoir une pensée critique. Il serait important d'avoir la capacité de réellement accéder, organiser, analyser, évaluer et créer des messages sur différents supports. La nature évolutive de l'EMI comprend des travaux créatifs et la naissance de nouveaux champs de connaissances, ainsi publier et collaborer de façon responsable nécessitent des connaissances éthiques, culturelles et sociales.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_aux_m%C3%A9dias_et_%C3%A0_l%27information#L'information_et_les_m%C3%A9dias_dans_l'enseignement_fran%C3%A7ais_avant_l'%C3%A9ducation_aux_m%C3%A9dias_et_%C3%A0_l'information
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_aux_m%C3%A9dias_et_%C3%A0_l%27information#L'information_et_les_m%C3%A9dias_dans_l'enseignement_fran%C3%A7ais_avant_l'%C3%A9ducation_aux_m%C3%A9dias_et_%C3%A0_l'information